L’énigme du Verseau, enfin résolue !

Au cœur de l’astrologie, le signe du Verseau constitue une énigme captivante, un puzzle qui défie les catégorisations habituelles.

Classé parmi les signes d’air pour ses qualités intellectuelles et communicatives, le Verseau est pourtant symbolisé par un porteur d’eau, une figure qui évoque un lien profond avec l’élément aquatique. Cette dualité intrigante soulève plusieurs questions :

• Pourquoi un signe d’air est-il symbolisé par un porteur d’eau ?
• Comment Saturne, la planète de la structure et de la responsabilité, se retrouve-t-elle à régner sur ce signe d’air — l’air étant par nature mouvant et insaisissable ?
• Chaque groupe astrologique élémentaire comporte un signe fixe, un signe mutable et un signe cardinal. Le verseau est un signe d’air fixe. Mais une troisième question se pose : comment l’air peut-il se retrouver figé ?

Ces questions ont longtemps travaillé les astrologues les plus curieux. Et comme toujours, c’est par une voie inattendue que la vérité jaillit. L’observation attentive d’une illustration de l’artiste néerlandais Johfra Bosschart vienne apporter une lecture éclairante qui répond à l’ensemble des questions posées.

Le style de Bosschart est souvent décrit comme un mélange de surréalisme, de symbolisme et d’éléments ésotériques. Ses peintures sont connues pour leurs détails complexes, leurs couleurs vives et leur imagerie onirique. Ses œuvres représentent souvent des créatures mythiques, des symboles anciens et des paysages d’un autre monde

Ses inspirations étant imprégnées de mysticisme et de spiritualité, il n’est pas surprenant de l’avoir vu composer une représentation des 12 signes du zodiaque. Elles comptent d’ailleurs parmi ses œuvres les plus célèbres. Cette série se compose donc de douze peintures, chacune représentant un signe du zodiaque, avec des éléments symboliques profondément enracinés dans le savoir ésotérique.

De la sérénité champêtre du Taureau à la majesté céleste du Lion, en passant par l’atmosphère plus éthérée et mélancolique des Poissons, la série met en évidence la capacité de Joffra Bosschart à condenser un symbolisme particulièrement riche au service d’œuvres d’une extraordinaire beauté sur lesquelles le regard prend plaisir à se perdre.

Penchons-nous maintenant sur le Verseau

Le Verseau, avec son élément d’air fixe, déverse l’eau d’une jarre, créant comme un pont entre le ciel et la terre. L’eau s’écoule d’abord, irrigue un parterre de fleurs, puis semble remonter sous forme de fumée vers le ciel et les étoiles.

Elle suit tout simplement le cycle de l’eau, passant par différentes phases et différents états ; liquide, absorbée par des éléments solides (les plantes), s’évaporant à l’état gazeux, et montant pour ensuite retomber sous forme liquide ou solide, selon qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il grêle.

On remarque que la fumée dérive en partie vers un crâne, symbole de Saturne, où elle forme comme un chemin conduisant vers une source lumineuse ; la vérité qui nous accueille par-delà la mort — la mort qui est un symbole de transformation ; le passage d’un état à un autre.

La figure de Saturne est centrale ; symbolisée par un visage irradiant dont le pourtour coloré comme un arc-en-ciel évoque les fameux anneaux de cette planète qui n’est en fait qu’un amas de gaz. Il observe le personnage du Verseau avec un regard bienveillant, tout en souriant, comme un maître satisfait de voir son serviteur agir comme il se doit.

Saturne, dans son rôle de souverain, ne se contente pas de régir la structure terrestre mais étend son influence au système hydrologique vital pour la vie sur notre planète. Le porteur d’eau, dans cette dynamique, n’est pas qu’une simple figure mythologique ; il symbolise le processus par lequel la vapeur est collectée, refroidie, et condensée, permettant ainsi à l’eau de retourner sur terre sous forme de précipitations.

Cette interaction entre l’air fixe et l’eau révèle un système naturel d’une efficacité remarquable, essentiel à la survie de l’humanité et de toutes les formes de vie, opérant de manière autonome, sans intervention humaine. Lorsque l’atmosphère atteint un point de saturation, elle libère son excès sous diverses formes : pluie, grésil, neige, ou même glace.

La position unique du Verseau, niché entre la terre ferme du Capricorne et les vastes étendues aquatiques des Poissons, illustre son rôle de médiateur, dispersant l’eau entre ces deux mondes. Cette révélation aide à comprendre comment Saturne peut efficacement gouverner à la fois le Capricorne et le Verseau, en incarnant à la fois la structure et le système.

Le cycle de l’eau, dans ce contexte, apparaît comme la première technologie organique, conçue pour le bien-être collectif, indépendamment des influences socioculturelles.

L’humanité, dans sa quête de contrôle sur la nature, a développé des techniques telles que l’ensemencement des nuages pour manipuler ce porteur d’eau. Ce sujet, source de débats, promet de gagner en importance à mesure que Pluton transite le Verseau et que la crise climatique s’intensifie.

Pluton entre dans le signe du Verseau : son influence se ressent déjà

L’annonce d’un programme d’ensemencement des nuages en Californie le 20 janvier 2024 (source), coïncidant avec l’entrée de Pluton dans le Verseau, souligne l’intersection entre les mouvements célestes et les enjeux environnementaux terrestres.

Cette synchronicité, avec le programme débutant en 2023 et Pluton annonçant son retour après une rétrogradation, met en lumière l’influence continue des cycles cosmiques sur les initiatives humaines. Cela ouvre la voie à de nouvelles réflexions sur notre relation avec l’univers et notre planète. Pour tendre, espérons-le, vers plus d’harmonie et un retour à une sagesse universelle.